Trente ans durant, on put voir, affairée entre l’Institut, l’École des beaux-arts et le Luxembourg, la courte et ronde figure de M. Ingres.
Sa carrière et son œuvre mûrirent dans ses ateliers successifs. S’il ne sut pas transmettre à ses élèves de la rue Visconti la sensualité de son dessin, il se fit le champion du beau idéal et le chantre de la peinture dévote.
La bonne société était tenue de venir adorer chez lui les chefs d’œuvre du petit bourgeois provincial.
Le portraitiste attitré du noble Faubourg y régna par son talent, sa vanité et son humeur irascible.
Image : portrait de Ingres, photographie de Carjat. Parismuséescollections.



