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SOCIETE HISTORIQUE DU VIe ARRONDISSEMENT

États généraux de 1614

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1614-1615

Les états généraux de 1614

 

Le lundi 27 octobre 1614 s'ouvrent au couvent des Grands-Augustins les avant-derniers États-Généraux de la monarchie française.

Quatre années après l'assassinat de Henri IV la situation du royaume n'est guère brillante. Les querelles politiques, fiscales et religieuses empoisonnent le pays, et l'autorité de la régente Marie de Médicis, la mère du tout jeune Louis XIII, est sérieusement battue en brèche à la fois par les fidèles du feu roi et par les Grands du royaume, pour une fois d'accord pour contester l'influence du favori du moment, le sulfureux Concini et sa compagne, la Galigaï, sœur de lait de Marie de Médicis. Comme cela s'est produit maintes fois auparavant, la seule solution qui vient à l'esprit pour tenter de trouver une solution à tous ces problèmes est de réunir les États-Généraux.

La question se pose de trouver un lieu où l'on puisse à la fois accueillir tous les représentants des trois ordres et disposer de plusieurs salles leur permettant de se réunir séparément en dehors des séances plénières. Certains couvents parisiens offraient ces facilités, dont celui des Grands-Augustins, qui occupaient un périmètre que la topographie actuelle reflète très fidèlement : au nord le quai des Grands-Augustins, à l'est la rue du même nom, au sud la rue Christine, et à l'ouest la rue Dauphine tout nouvellement percée dans le prolongement du Pont-Neuf sur les anciens potagers du couvent.

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L'église du couvent des Grands-Augustins. Gravure Sh6 1876.


L'ouverture des États-Généraux prenait la forme immuable d'une cérémonie grandiose, avec une procession solennelle, que l'on retrouvera en 1789 à Versailles. Tout ce que l'on appellerait aujourd'hui les corps constitués sont présents et la foule se presse le long du cortège qui par les quais va rejoindre Notre-Dame.

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Les États-Généraux de 1614, gravure Christian Chevalier (XIXème)


La session de 1614 va s'éterniser quatre mois et ne réglera rien sur le fond, conduisant Richelieu puis Mazarin et enfin Louis XIV à trouver par eux-mêmes les solutions de fermeté nécessaires. C'est précisément l'absence de fermeté de Louis XVI qui, près de deux siècles plus tard, rendra inéluctable une nouvelle et dernière convocation des États-Généraux du royaume, aux conséquences ô combien plus profondes.

JpD

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