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Petit journal du confinement - No 5

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5 01 2021

DISTANCIATION SOCIALE, un facteur d’inégalité ?

 

Le 14 mai 2020

Le déconfinement de ce 11 mai 2020 a été l’occasion de renforcer l’application de la distanciation sociale d’autant plus nécessaire que nous serons de plus en plus nombreux dehors et dans les magasins.


Cependant les règles fondamentales établies par le conseil scientifique auprès du Président resteront inchangées, à savoir la distance minima obligatoire de 1,00 m entre chaque individu soit dit-on 4,00 m2 de surface libre pour chacun. Cette mesure est calculée par la distance maxima que parcourrait un bon covid-19 moyen, projeté dans un postillon suivant une force moyenne « f », et qui rendrait l’âme alors en bout de course, sa durée de vie dans l’air ayant atteint ses limites.


Ce qui aboutit à la figure ci-dessous, un carré dessiné pour 9 individus de 3,00 m de coté, en considérant que chaque personne est au centre d’un carré de 1,00 m de côté.

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On constate en effet que chacun est à 1,00 m de son voisin et qu’il jouit effectivement d’une surface libre (indiquée en rose) de 4 m2. Il faut cependant se rendre compte que ces dits 4 m2 sont assez fallacieux puisqu’imbriqués dans les 4 m2 du voisin et qu’en définitive il n’y a que 1 m2 (indiqué en bleu) qui est vraiment, pour chacun, son pré-carré personnel.


À noter aussi que du centre de ce carré à son bord il n’y a qu’une distance de 50 cm. Ce qui fait les 1,00 m de distanciation c’est l’ajout des 50 cm du pré-carré du voisin : en fait, chacun y apporte la moitié du sien.


Malheureusement il faut bien reconnaître que les savants du Président qui ont élaboré ces règles ont raisonné de façon abstraite, comme tout mathématicien qui se respecte. En effet dans cette démonstration, la personne humaine est réduite à un point fictif à la croisée des diagonales du fameux carré de 1,00 m de côté.


or - Le corps humain n’est pas un point de dimension nulle, peu s’en faut !


En moyenne, il est considéré que pour la race sapiens-sapiens, en projection horizontale sa longueur en est de 45 cm et sa largeur de 22,5 cm ce qui donnerait sur le dessin à l’échelle de 2 cm/par m, soit 1/50ème, la figure ci-dessous :

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Il ne reste donc plus entre les personnes que 77,5 cm de face et 55 cm de côté. À ces distances le coronavirus reste donc encore assez virulent. D’où l’obligation sage de porter un masque.


Cependant les individus ne sont pas tous bâtis d’après ces normes statistiques internationales. Il y a des spécimens costauds, gros et forts. On a noté des individus de 55 cm de largeur d’épaule et quelquefois de plus de 60 cm d’épaisseur. En revanche, il y en a d’autres plutôt chétifs, maigres et faibles. Si dans une file d’attente vous n’aviez que les premiers cités, il ne resterait entre eux qu’une distanciation de 40 cm. alors que pour les plus faibles cette distanciation pourrait atteindre facilement 80 cm. Une valeur du simple au double.


Ce qui fait que les plus faibles courraient deux fois moins de risques que les plus forts (et d’ailleurs la force «f» de leurs postillons est réduite d’autant). Une inégalité frappante dans le malheur actuel, mais pour une fois qui va dans le bon sens !


Michel Hennuyer


Un architecte du VIème

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