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SOCIETE HISTORIQUE DU VIe ARRONDISSEMENT

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La Gazette - N° 09 - 2015- 4e trim

N° 9 - 4EME TRIMESTRE 2015

Le billet du trimestre

Du timbre-poste au service de la mémoire ...
Si l'histoire peut se définir comme le récit d'événements mémorables, le timbre-poste en est une des illustrations les plus répandues. Apparu en Angleterre le 1er mai 1840 avec le fameux un penny noir à l'effigie de la reine Victoria, bien connu des philatélistes, il a d'abord été décoré des effigies royales ou des allégories républicaines, selon les régimes politiques des Etats émetteurs. Dans les années 1920 apparaissent les timbres commémoratifs. L'après-guerre reste l'époque des « beaux timbres », dont les collectionneurs suivent avec ponctualité la sortie dans les bureaux de poste, avec la variante très prisée des « enveloppes premier-jour ». Les artistes en renom ne dédaignent pas d'apporter leur concours, pour le dessin, comme Jean Cocteau, ou la gravure, tel Pierre Gandon ou Albert Decaris.
Notre arrondissement a été bien représenté par le timbre-poste, et il serait intéressant de constituer une collection commentée des reproductions de ceux qui ont été dédiés à des personnages, des événements ou des monuments en rapport avec des commémorations.
Les innovations technologiques semblent avoir signé la fin de cet âge d'or, avec les vignettes autocollantes proposées en carnets eux-mêmes imprimés en off-set, mais les timbres commémoratifs moins répendus résistent pour le plaisir des amateurs ou des collectionneurs.

En bref ….

Tables des Bulletin des années 1999 à 2013
Le Bulletin du centenaire contient la table de tous les articles publiés dans les bulletins annuels de la Société depuis sa création en 1898 jusqu'à 1998. Il s'agit d'un outil de référence qui s'avéré très utile à nombre de correspondants pour mener leurs recherches. Nous avons donc entrepris de poursuivre ce travail pour les années suivantes. En attendant la publication de ce supplément sous une forme qui est en cours de définition, nous avons décidé de le mettre très prochainement en ligne sur notre site internet www.sh6e.com.

Correspondance avec nos adhérents
Environ 60 % de nos adhérents nous ont communiqué une adresse électronique. Ce mode de communication est pratique, alliant rapidité, souplesse et économie. Nous avons décidé de l'utiliser de façon privilégiée pour correspondre avec eux. Nous savons que certains de nos sociétaires, bien qu'équipés d'une connexion à internet et d'une messagerie, hésitent à divulguer leur adresse, par crainte d'un usage abusif. Nous rappelons que la liste des adresses mel de nos adhérents n’est diffusée à personne et que c’est nous-mêmes qui transmettons les informations qui nous semblent intéressantes. Le « bouche à oreille » étant souvent le vecteur le plus efficace, nous invitons ceux de nos lecteurs qui connaîtraient des « réfractaires » à nous aider à les convaincre de nous faire confiance dans ce domaine. Ils en seront les premiers bénéficiaires.

Notices biographiques de nos anciens sociétaires
La rédaction des notices biographiques de chaque membre de notre société depuis sa création en 1898 à 1939 est pratiquement achevée. Nous avons le projet de les mettre en ligne sur notre site internet, mais nos lecteurs peuvent d'ores et déjà les consulter sur le site du CTHS (Comité des travaux historiques et scientifiques), à l'adresse suivante : http://cths.fr/an/. Certains y trouveront peut-être des noms familiers et pourront même, le cas échéant, nous signaler inexactitudes, omissions ou compléments que nous aurons à cœur de corriger.

Notre arrondissement, il y a ….

quatre cents ans …. Le 16 mai 1615 se réunissait au couvent des Grands-Augustins l'assemblée décennale du clergé qui officialisa l'acceptation par la France des dispositions découlant du Concile de Trente.

deux cents ans …. Le 11 septembre 1815 naissait à La Flèche, dans la Sarthe, Marie Joséphine Olinde Carpantier, fille d'un maréchal des logis de gendarmerie. Elle joua un rôle de premier plan dans la création des écoles maternelles, d'abord appelées « salles d'asile » dont elle fut l'une des pionnières. Son acte de décès (31 juillet 1878, à Villiers-le-Bel, dans l'actuel département du Val-d'Oise) mentionne d'ailleurs le titre de « inspectrice générale des salles d'asile ». Elle avait épousé en 1849 Léon-Victor Pape, lui-même fils d'un ancien directeur d'asile. Son nom a été donné en 1878, peu après sa mort, à une petite rue de notre arrondissement (entre les rues Madame et Cassette). Cette rue, très ancienne, s'appelait précédemment Charpentier : la ressemblance des noms a peut-être dicté le choix des édiles de la IIIe République lorsqu'il fallut trouver une voie pour honorer la disparue.

deux cents ans, encore …. Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1815, au palais du Luxembourg, la Chambre des pairs condamnait à mort le maréchal Ney. Nommé pair de France par Louis XVIII le 4 juin 1814, son ralliement à Napoléon pendant les Cent-Jours, la défaite de Waterloo et le retour du roi ne lui laissaient aucune chance de pardon. Il est traduit devant un conseil de guerre qui, composé d'officiers généraux répugnant à juger celui qui fut l'un de leurs chefs les plus prestigieux, se déclare incompétent. Le roi décide alors par ordonnance de constituer la Haute Assemblée en cour de justice, et le procès commence le 14 novembre. On sait qu'il fut fusillé quelques heures plus tard, avenue de l'Observatoire, à peu près à l'emplacement de l'actuelle gare de RER Port-Royal. C'est en 1853 qu‘a été inaugurée, non loin de là, la fameuse statue de bronze commandée à Rude.

cent cinquante ans …. Le 10 novembre 1865 mourait à son domicile 118 rue du Bac André Marie Jean Jacques Dupin, l'un des hommes politiques les plus influents de la première moitié du XIXe siècle. Il bénéficia de l'honneur très rare que son nom soit attribué de son vivant à une rue de Paris : le décret du 24 août 1864 décidait que la petite-rue du Bac s'appellerait désormais rue Dupin. Les 118 et 120 rue du Bac étant les adresses des deux hôtels jumeaux de Clermont-Tonnerre, il eut pendant dix ans pour voisin le vicomte de Chateaubriand qui s'était installé en 1838 au rez-de-chaussée du 120. Il le retrouvait aussi, et probablement sans grand plaisir, à l'Académie française, où il fut élu en 1832. C'est lui qui assura la défense du maréchal Ney lors du procès que nous venons d'évoquer. Il ne subsiste rien de ces immeubles, ce côté de la rue ayant été détruit pour laisser la place dans les années 1950 à une construction de la Ville de Paris.

cinquante ans …. Le 27 août 1965 disparaissait à Roquebrune-Cap-Martin Charles-Edouard Jeanneret-Guy, mondialement connu sous le pseudonyme de Le Corbusier. Si notre arrondissement ne garde aucun témoignage de son architecture, c'est pourtant sur son sol que naquirent beaucoup de ses projets. Il ouvrit en effet son agence d'architecte au début des années 1930, au 35 rue de Sèvres, dans l'un des immeubles qui, jusqu'aux années 1960, s'élevaient à la place de l'ensemble contemporain actuel, cachant l'église Saint-Ignace (qu'on appelait alors chapelle des étrangers). On a oublié que son nom a été donné au carrefour du boulevard Raspail et des rues de Sèvres et de Babylone, baptisé en son honneur place Le Corbusier.

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